Bonjour, c'est pour avoir une chambre =D [Pv Lucy]

... Merde.

Merde. Mot très usité par le beau jeune homme en ce moment. Passant sa main fine dans ses cheveux de jais, il regarda l'endroit se dresser devant lui. En sa qualité de gigolo, un endroit stable et régulier où 'bosser', c'est à dire amener les clients et se laisser prendre -dans tous les sens [du terme]- était un luxe qu'il espérait bien acquérir. Pas fou le gosse, il sait ce que procure un endroit où bosser convenablement. Plus besoin de se laisser sauter dans une ruelle sombre, la possibilité d'être nourri, logé & blanchi... Bref, que du bonheur. Ou presque. Il y a bien sur le 'petit pourcentage' qu'il devrait verser au 'patron'. Mais bon, le gamin est doué et le sait, ce n'est pas un problème. Observant de son critique regard émeraude l'endroit, il esquissa un sourire. La reconversion de cet endroit lui plaisait. Et pas qu'un peu... Enfin. Pénétrant dans l'établissement, il secoua la tête, les longs cheveux de jais bougeant au rythme de ses pas et de sa démarche féline. Vêtu d'une longue chemise blanche recouverte d'une sorte de veste tout aussi blanche aux bords dorés, serrée à la taille par une ceinture également dorée et tombant sur un pantalon marron clair, il avait l'air d'un ange. Sauf que son regard aux éclairs félins et sa grâce animale trahissaient son appartenance hybride. Son regard courait d'un mur à l'autre. Il voulait voir le patron. Et immédiatement. C'est pourquoi il s'invita dans son bureau, se fichant totalement de toutes les récriminations qu'on pourrait lui faire...

Les paperasses... Toujours plein de paperasseries à remplir... Lucy en avait plus que marre de toujours devoir s'occuper de ça... Il était évident que ce n'était pas la raison pour laquelle elle avait repris cet hôtel.

C'est donc de cette manière que commença la journée, qui ne s'annonçait pas vraiment idéale, même si le soleil et la température semblaient vouloir dire le contraire. Enfermée dans son bureau, elle tentait d'accomplir son devoir envers la banque et les impôts, mais après trois heures passées à essayer de dénouer tous ces noeuds, et sans avoir avancé d'un pouce, elle décida de laisser tomber, pour quelques instants voire plus si non-affinité, et de se payer une promenade bien méritée, en cette fin de matinée propice aux changements d'idées.

Arrivée dans le parc à l'arrière du bâtiment, elle commença à déambuler le long de la pièce d'eau, observant les carpes koi et les gardons qui ingurgitaient des quantités impressionnantes de larves de moustiques. C'était sacrément efficace pour se changer les idées... Mais un bruit attira son attention vers la fenêtre du milieu du premier étage de l'hôtel, et elle y vit quelqu'un. Le seul problème était que personne n'était autorisé à rentrer dans cette pièce sans sa permission, et encore moins lorsqu'elle n'y était pas, car il s'agissait en fait de son bureau.

Une brusque montée de moutarde vers son appendice nasal, ajouté à l'énervement engendré par la quantité indéfinissable de feuilles de cellulose blanchie couvertes d'encre la fit réagir au quart de tour : usant de son pouvoir télékinésique, elle fit s'étaler l'intrus au plafond, à sa plus grande surprise.

Le temps de monter vers son bureau (environ la moitié du temps qu'elle mettait habituellement pour parcourir cette distance) et elle retrouvait un jeune hybride, vêtu de blanc et marron, qui s'était assis sur son séant, ses longs cheveux sombres comme une nuit sans lune pendants vers le bas, laissant entrevoir une ecchymose sur sa joue droite, sans doute due à sa chute inattendue et improbable vers le haut. Son aire sérieux et légèrement énervé fit rire Lucy aux éclats.

Avec plus de douceur que pour l'ascension, la vampire fit redescendre son visiteur sur la parquet de son bureau. Allant s'assoir dans son fauteuil, la mine un peu plus réjouie que précédemment, elle invita son vis-à-vis à lui explique la raison de son intrusion dans cette pièce généralement interdite au public.

[Allez, on commence en douceur (^_^) ]

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