Que dire ? J'attends que le temps passe [Seiji]

Invité

L’endroit était…en réalité Alexandra s’en fichait, confinée dans une cage juste assez grande pour qu’elle puisse s’y tenir assise et le dos droit, elle ne pensait à rien d’autre que ses propres pensées. Paumée dans un monde qui était le sien, il lui arrivait de s’inquiéter pour les gens qui passaient devant elle en voyant quelques blessures, en réalité elle aurait volontiers aidé le magasinier s’il l’avait libérée. Loin de se jeter sur les barreaux comme l’aurait fait n’importe qui, loin de se lamenter sur son propre sort, à des kilomètres de vouloir sortir pour s’enfuir et se libérer, elle se contentait d’attendre patiemment, passant en revue tous les noms d’étoiles et de constellations qui lui venaient à l’esprit. Elle ne se surprit pas à pouvoir les nommer les unes après les autres sans avoir de problème quant à les lister, elle se souvenait de chacune d’elle avec précision. Bien entendu, elle se contentait d’une certaine partie du ciel et lorsque celle-ci était terminée elle en prenait une autre, le temps qui passait en dehors de sa cage ne l’atteignait pas, elle dormait lorsqu’elle était fatiguée, roulée en boule dans le fond de sa cage afin de pouvoir éviter la lumière et de dormir dans l’obscurité comme elle aimait tant le faire avant même si, bien entendu, elle pouvait s’en passer volontiers. Elle mangeait ce qu’on lui donnait, ratatouilles peu ragoûtante, indifférente au goût repoussant, oubliant le goût infecte de la nourriture grâce à ses pensées qui dérivaient loin d’ici, loin d’elle, dans un monde qui lui appartenait, elle imaginait ce qu’elle voulait et lorsqu’elle en avait marre, elle se plongeait dans ses connaissances profondes et nombreuses malgré son jeune âge. Soupirant lorsqu’un nom ou une définition ne lui revenait pas à l’esprit…

Plongée dans ses pensées, assise en tailleurs au milieu de sa cage relativement étroite, le regard dans le vague et s’arrêtant souvent avec curiosité sur les gens qui passaient devant elle, elle était droite, dans une tenue tout à fait acceptable pour les conditions. Elle n’avait pas envie de quitter cet endroit ou plutôt s’en montrait-elle indifférente : ici ou ailleurs, tant qu’il y avait quelque chose à apprendre, elle s’en montrait relativement contente. Loin de se plaindre, de se lamenter sur son sort, elle se contentait de ce qu’on daignait lui donner et tentait de profiter un maximum des possibilités qui l’entourait, qu’importait sa situation…

[désolée si c’est court mais j’ai pas énormément d’idée sur ce coup >____<]

Seiji venait de passer la journée à remplir des dossiers administratifs pour sa boutique de vétérinaire, et sa Résidence l'attendait avec ce qu'elle comptait de travail. C'est donc d'un air fatigué qu'il passa devan l boutique avant de s'arrêter net. Quelques pas en arrière lui donnèrent une idée extrêmement simple: Esméria était l'île aux esclaves et en plus, la plupart ne valaient pas un prix exorbitant comme ailleurs. C'est donc avec un sourire malsain qu'il franchit l'entrée, regardant essentiellement les femelles, et les prix. Occupé à comparer les prix au caractère ou aux capacités, ils s'arrêta devant une cage ou un ange semblait dormir, les yeux ouvert, comme quelqu'un qui tenterait de se rappeler quelque chose. Peu enclin à croire les conseils du gérant qui, de toutes façons, était occupé ailleurs, il s'adressa directement à l'intéressée pour la question qu'il se posait.

Dis-moi: est-ce que tu sais faire le ménage? Et comment tu t'appelles?

L'ange lui paraissait jeune. Si elle avait vécu l'invasion des démons, elle n'avait peut être pas tout de suite compris de quoi il retournait. Lui même avait eu un peu de mal à y croire quand on le lui avait annoncé. Les être souillés, vainqueurs du grand combat du bien contre le mal... Il y avait là de quoi rêver. Mais il sortit de ses rêves le temps d'entndre les réponses de la jeune ange.

Invité

La jeune femme revint de sa rêverie éveillée, son regard d'un marron soutenu se posa sur l'homme qui se tenait devant sa cage, l'observant avec intérêt. Serait-ce là la personne qui la ferait sortir de cette cage étroite ? Ou bien était-ce une personne préférant seulement l'observer un moment ? Le vide de ses yeux se transforma en une conscience éveillée et sereine malgré la précarité de sa situation. Elle l'observa un moment, démon sans le moindre doute, il semblait vraiment s'intéresser à elle. Intriguée, curieuse et surtout heureuse de pouvoir retrouver le vent de la ville, elle eut un sourire joyeux et s'approcha légèrement de la cage, loin d'être craintive ou agressive elle semblait juste curieuse et empreinte d'une grande envie de liberté : l'envie de sortir et de sentir le vent contre elle. Elle s'approcha à quatre patte vu qu'elle était dans l'incapacité de se tenir debout et encore moins accroupie. Les questions qu'il lui posa la fit sourire à nouveau : elle avait réellement une chance de sortir.

- Je sais faire le mènage et je me nomme Alex Deveria et toi ?

Proche des barreaux, ses longs cheveux glissant sur le côté de son visage comme un long rideau marron, ils touchaient le sol de la cage. Calme et sereine, elle se demandait surtout qui il était, pourquoi il s'intéressait à elle et surtout s'il allait la prendre. A cette dernière s'ajoutait la question : que va-t-il faire d'elle ? Elle n'ena vait pas la moindre idée et qu'importe les expériences probablement peu enviables qui allaient suivre, elle se disait juste qu'elle allait retrouver le plaisir du vent contre sa peau, le plaisir d'une sensation de liberté et, surtout, l'enivrante sensation de pouvoir bouger presque librement.

Vous.
Il avait immédiatement rectifié la jeune ange, d'un ton sec. Un grand sourire s'étala sur son visage. Si elle savait faire le ménage, il n'avait rien d'autre à demander.

Si je te prends, tu devra me vouvoyer. En fait... tu peux tout de suite retirer le "si" et considérer que tu m'appartiens.

La jeune Alex avait l'air mignonne, et sage. Elle ne lui ferait probablement pas honte et surtout, il aimait se fier à ses premières impressions. Il appela le gérant, paya la somme qu'il avait vue sur la cage, et attendit que l'homme veuille bien ouvrir cette dernière. Le gérant ayant effectué cette tâche d'assez mauvaise grâce, il se passa des mesures de politesse pour s'intéresser tout à fait à son acquisition. Elle avait les cheveux longs, de la même couleur que ses yeux qui, contrairement à il y a quelques minutes, reflétaient la vie.

Hé bien, je vais te montrer ou tu vas vivre, et travailler. J'immagine qu'il n'est pas besoin de te rappeler tes devoirs en tant qu'esclave... Le bourrage de crâne c'est pas mon truc de toutes façons.

Invité

Vous ? Pourquoi devait-elle le vouvoyer ? Etait-il donc comme les autres à vouloir des considérations qu'il n'avait pas obtenu à ses yeux ? Elle ne comprenait pas cette envie qu'avainet les autres de vouloir se faire vouvoyer, elle ne comprenait pas ce fait de vouloir une chose que les autres n'auraient probablement jamais, elle avait toujours tutoyer les autres quitte à les couroucer s'ils en avaient envie mais elle n'offrait ce genre de considération qu'aux gens qu'elle estimait réellement et qui l'avait mérité mais les gens ne s'en rendaient jamais compte et jusque là personne n'avait merité une telle chose venant de sa part. Elle retint un soupire de justesse et, tout à coup, elle se rendit compte que les gens étaient tous les mêmes, qu'aucuns ne sortaient de l'ordinaire et ne lui offrait la possibilité d'être surprise, d'être agréablement surprise. Cela faisait longtemps qu'elle l'avait comprit alors pourquoi s'obstinait-elle ? Elle ne savait pourquoi mais elle le faisait, elle attendait toujours une personne sortant de l'ordinaire qui lui montrerait que les gens n'étaient pas identiques sur tous et que tout le monde ne voulait pas être supérieur à un autre. Le fait étant qu'elle avait pour peuvre cette idée stupide de l'esclavage des êtres soi disant inférieur, en réalité si on se basait là dessus le bien était inférieur au mal...néanmoins l'un et l'autre s'égalaient de manière total, le jour l'ombre reculait devant la lumière et la nuit la lumière reculait devant l'ombre, l'état des anges et des démons ainsi que des autres était comparable à cela mais ils ne s'en rendaient pas compte.

L'homme appela un homme qui s'occupa d'ouvrir la cage d'où elle s'extirpa avec plaisir. Se tenant debout pour la première fois depuis longtemps, elle se permet de s'étendre généreusement, profitant de l'espace avec un plaisir évident. Un sourire aux lèvres, elle jeta un regard au gérant, ce regard n'avait aucune expression particulière aussi pouvait-il le prendre de toutes les manières possibles mais elle s'en contre fichait. D'un geste, elle remit en ordre les différentes mèches qui en avaient profité pour se glisser devant ses yeux et sur son visage, remettant ses cheveux dans son dos, elle ajusta sa chemise et son jean avec simplicité. Le calme de son visage ne reflétait aucune crainte, pas non plus d'intention belliqueuse néanmoins, il exprimait une certaine joie, la joie d'être enfin sortie de ce trou à rat quoique cet endroit ne l'avait pas plus gêné que cela en dehors de l'absence de vent ou d'une quelconque présence de nature. Elle écouta attentivement ce qu'il avait à dire et elle se passa une main sur le visage pour dissimulé le fait qu'elle levait les yeux au ciel. Ses devoirs d'esclaves : elle ferait son travail de bonne grâce oui ! Si un jour elle n'avait pas envie de le faire il pourrait toujours aller voir ailleurs si elle y était pour qu'elle obéisse à ses quatre volontés. Elle était, certes, quelqu'un de docile en revanche il ne fallait pas attendre trop de choses de sa part : elle n'en faisait qu'à sa tête et si on obtenait quelque chose d'elle s'était uniquement parce qu'elle en avait envie. "Tes devoirs en tant qu'esclave", c'était La phrase qui démontrait l'envie de tous les êtres de se montrer supérieur à d'autre, c'était tout simplement risible.

- Inutile en effet.

Elle lui adressa un sourire sympathique qui n'avait rien de faux, s'était un sourire franc et puis elle n'avait rien d'une personne hypocrite faisant ses coups dans le dos, elle ne disait juste pas ce qu'elle voulait faire et généralement ce qu'elle faisait était dans l'intérêt de la personne.

[c'est un peu mieux >_<]

Seiji fut légèrement amusé à voir le ton sec de l'ange à l'évocation de "ses devoirs d'esclave". Le visage de sa nouvelle acquisition se fit un instant plus tendu, sur les nerfzs. Mais cette délicieuse expression laissa vite place à un sourire - hélas - franc. *Le genre de sourire qui a provoqué la mort de cinq anges, en bas, il y a longtemps. c'est ce jopur là que j'ai appris que j'étais un démon*

Tant mieux! De toutes façons, tu vas pouvoir en oublier une bonne partie dès l'instant ou tu mettra les pieds chez moi. En espérant que tu t'y plaira... bien sûr.

Il n'avait pas regarder Alex pour parler. C'était par désir d'accélérer le pas autant que parce qu'il sentait un sourire s'installer sur son visage. Ce même sourire qui lui l'avait empêché d'être admis dans une école humaine d'en bas. Les sourires lui semblaient régir les personnalités. Toujours est-il que c'est d'unpas vif, et vaguement pressé qu'il accompagna Alex jusque chez lui, qui serait à partir de ce jour son chez elleégalement.